Moi... avec moi-même!


17. Je culpabilise à l'idée de me faire plaisir

Pour bien des humains le plaisir éveille des sentiments mêlés. D'un côté, ils l'associent à l'idée de bien : les sensations agréables sont bonnes, les aliments qui nous donnent du plaisir sont bons, le livre qui se lit avec plaisir est un bon livre, etc... D'un autre côté, ils se méfient de tout ce qui procure du plaisir, dans la mesure où ils craignent que ce plaisir ne les entraîne sur des sentiers dangereux.

En vérité, d'un point de vue strictement scientifique, la perception du plaisir est purement biologique et sensorielle. Même le bonheur l'est ! Ce n'est donc pas du plaisir en tant que tel qu'il faut se méfier, mais de l'excès.

Un auteur chinois - à propos des spiritualistes qui n'admettaient pas que le bonheur puisse être physique - leur disait ceci :* "Vous ne me comprenez pas, vous qui prétendez que le vrai bonheur n'est que celui de l'esprit. Admettons-le donc, et disons immédiatement que l'esprit est une condition du parfait fonctionnement des glandes endocrines. Pour moi, il est beaucoup une question de digestion. Si les intestins de quelqu'un fonctionnent, il est heureux, si ses intestins ne fonctionnent pas il est malheureux. Tout est là! Pour ma part, il m'est impossible de dire si j'aime mes enfants spirituellement ou physiquement lorsque je vois leurs jambes dodues et que j'entends leur voix babillarde, ainsi je suis totalement incapable de distinguer entre les joies de l'esprit et celles de la chair. Quelqu'un aimera-t-il jamais spirituellement une femme sans l'aimer physiquement ? Est-il si facile pour un homme d'analyser et de séparer les charmes de la femme qu'il aime : le rire, le sourire, une manière de relever la tête, une certaine attitude envers les choses ? Après tout, une jeune fille se sent plus heureuse quand elle est bien habillée. Il y a une qualité qui élève l'âme dans le rouge à lèvres et la poudre et, dans le fait de se savoir bien habillée un calme spirituel et un équilibre, dont vous autres spiritualiste n'avez pas la moindre idée". (*Lin Yutang -L'importance de vivre). Buchet Chaste! 1963 Paris.)

Question : Jusqu'où puis-je aller, dans le plaisir ?
Proposition : Il n'y a pas de règle. A chacun de poser ses limites.

Expérience à vivre : Désormais, à chaque fois que vous éprouvez du plaisir tentez de dépasser un peu vos limites. C'est en les dépassant qu'on peut les reconnaître.


Phrase-clef pour les moments de plaisir:
Je dépasse un peu mes limites.





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